C'était le jour où il fallait percer le kyste, en se levant Gérard se remémorait sa jeunesse en maison d'accueil où quotidiennement a défaut de faire sa toilette pour prendre soin de son corps déjà chétif il s'occupait a sa manière de sa petite apparence et perçait ses boutons avec assiduité, le jus aux couleurs allant du blanc au jaune atterrissait droit sur le miroir de la salle de bain qu'il partageais avec d'autres pensionnaire dans la même situation que lui. Il se disait que pour le bouton dans le cou ce serait chose similaire, que le liquide allait être propulsé hors de son cou, mais vu les lacunes en physiologie et sa non connaissance des les propriétés physiques de la lymphe il n'avait qu'une vison déformée de ce qui logeait en lui depuis maintenant deux ans. La Lymphe contenue dans l'excroissance avait en fait quelques points communs avec le lait, c'est a dire qu'avec le temps le liquide se changeait en matière de plus en plus grasse et dure, c'est effectivement une substance ayant une consistance juste un peu plus molle qu'un fromage Babibel qui s'était formée en lui et qui sortit, comme pour un événement important le médecin chirurgien fut très agréable à Gérard, le préparant a la manipulation de son cou, une petite incision précise au scalpel pour commencer, c'est par cet orifice là qu'allait être évacué le fluide caillé malodorant, Gérard sentait plus ou moins mauvais en temps normal, et cela s'empirait lorsque dépressif il ne se lavait plus aussi régulièrement qu'en cas d'humeur normale mais pour vous dire : si nous additionnons l'odeur de ses pieds, de sa bouche et de ses aisselle cela n'atteindrait pas le quart de la puanteur qui se rependît sur les gants jetables du docteur, Gérard conscient pendant l'éjection du jus ressentit un peu ce que l'on ressent en lâchant une grosse pêche en se réveillant un lendemain de grosse bouffe, mais ayant des moyens financiers limités il ne connaissait que des repas de type frugal et par conséquent ses crottes pesaient toujours moins que 100 grammes. C'est donc une expérience unique qui vécut Gérard ce jour là, la fin d'une belle histoire d'amour, avec son kyste Gérard avait connu Sandy, il se mit a douter quelques mois avant l'expulsion, quand la date de l'opération fût fixée, Sandy l'aimerait elle toujours sans sa boule ? Elle qui l'avait toujours connu avec. Mais ses doutes furent dissipés par les mots réconfortants de Sandy « Je t'aimerais toujours mon Tatayé, avec ou sans boule, ce qui me plait chez toi c 'est ton romantisme et les poèmes que tu fais pour moi ». La boule avait fait du chemin avec notre putois, un jour sur M6 il avait vu Alien, le premier film, se passant dans le Nostromo, malgré quelques jaunes et bières fortes et pas chères Gérard avait comprit l'essentiel du film, une bestiole rentre par la bouche et un jour sort par le torse en faisant très mal, quand il se fit a cette idée qu'un parasite (il comprit le concept de parasite sans en connaître le terme) pouvait faire ce qu'il avait a faire dans le corps de son hôte puis le détruire sans remords il eu quelques pensées noires, « et si le bouton été remplis par une bête roulée en boule et mange le sang qui coule dans le cou ? » avec du pastis et des bières ça se tiens, mais le lendemain après une nuit de sommeil passée en partie sur le canapé il eu des idées non pas brillantes mais au moins un peu plus claires, ce qu'il y a dans la boule c'est du sang, que pouvait il être d'autre, a part peut être un petit muscle qui ne sert pas, la question resta en suspend un moment jusqu'à ce que l'orphelin vis le médecin social quelques semaines plus tard, il mit tout cela au clair avec des mots simples mais toutefois bien trop savants pour Gérard qui n'a jamais profité du moindre squelette Oscar ni d'aucun cours de biologie, voilà pourquoi oublia la composition exacte de son steak haché Charal avant la fin de la consultation il retiens uniquement la composante pus, mais ce n'était pas grave, pour une fois Gérard qui se sentait confiant du fait de la couleur pédagogique que le docteur donna a l'entretien, Gégé en ayant l'impression d'en savoir un peu plus de ce qui se tramait dans son corps et et poussé par le médecin que ne demandais pas d'honoraires pendant ses heures au foyer fut pour une fois plus responsable et courageux que d'accoutumée et prit définitivement la décision de mourir un peu en se faisant amputer de 30 grammes de lui même.
Pour cet être exceptionnel cela fût après coup une bonne chose que d'être passé sur le billard et se dit que ce genre de choses devait se transmettre de parents a enfant, comme les caries. Si venait un jour sa propre fille devait se faire presser le bouton du cou il serait là pour lui faire une surprise, tel que celle qu'on fait a ses enfant, quand on vit avec eux et qu'il leur tombe une dent. Sa fille dans ses fantasmes ne recevrait pas une pièce mais un magnifique poème qu'elle pourrait relire pour affronter la vie et ressentir l'amour paternel du vilain petit canard boiteux qu'était Gérard. Comme pour un baby blues Gérard se sentit d'humeur maussade en sortant de l'hôpital, utilisa 3 unités pour appeler Sandy d'une cabine et fixa avec elle un rendez vous nécessaire a son bien être du nouvel homme qu'il était maintenant.